d- Méditation

Méditation en pleine conscience

Le terme à la mode de "méditation de pleine conscience" trouve son origine dans le bouddhisme. La pleine conscience (mindfulness en anglais) consiste à entraîner son esprit à se concentrer sur le moment présent.

Méditation "en déplacement"

Les exercices de la famille Yong Dong Hip Kwan (méditation debout) ou Yong Dong Djoa Kwan (méditation assis) sont des enchaînements de mudras, selon un code ancestral et un ordre défini. La réalisation de chaque mudra vise un but précis , en lien avec la médecine traditionnelle chinoise ou indienne.

Chaque enchaînement de Yong Dong Kwan (éventuellement aussi le Tchi Dae Ché) permet à chacun de rechercher l'harmonie entre le corps et l’esprit.

Ces exercices mettent l'accent sur la coordination des mouvements et l'observation ou le contrôle de la respiration.

La pratique de techniques d'observation du souffle (Anapanasati) ou de contrôle du souffle (Pranayama), durant ces enchainements de mudras, font partie de ces exercices de méditation "en mouvement".

Au fil des répétitions, la coordination du geste et de la respiration s'automatisent et passent au second plan, libérant l'esprit pour d'autres pensées (pensée dans la non pensée); la "récitation" de gestes ou de déplacements devient fluide et naturelle, l'esprit s'en détache (mouvement dans le non mouvement); l'immobilité comme les mouvements demandent moins d'efforts intellectuels ou physiques (action dans la non action) et l'enchaînement se transforme en pur bonheur.

Méditation "immobile"

Les exercices de méditation "en mouvement"  sont complémentaires  à la méditation "immobile" et assise (Vipassana).

Pour faire simple et court la méditation du Seonmudo serait :

Concentration

On ne médite pas pour "arrêter" de penser. Au contraire, le "travail" consiste à rester focalisé sur le sujet choisi (ses sensations, sa respiration, un point de son corps, un mouvement, ses émotions, un sujet de pensée). Même si un éléments perturbant extérieur (le bruit, les autres...) ou intérieur (les pensées parasites) vient nous distraire.

Non jugement et acceptation

On médite pour "goûter" la saveur du sujet choisi. Telle sensation est agréable, ce rythme respiratoire m'apaise, mon dos me fait moins mal si je me mets comme ci ou comme ça, ce mouvement de bras est plus difficile aujourd'hui qu'hier. On caractérise sans émettre de jugement de valeur : ce n'est pas parce que c'est dur que c'est "nul", aujourd'hui mon enchainement de mudras était "haché" mais pas "moche".

Bienveillance et Gratitude

Chaque séance est étape vers le lâcher prise qui nous rend meilleur avec nous même et les autres. Nous ne pouvons que nous féliciter et être reconnaissants de nous faire du bien à nous-mêmes car cela en fait aussi aux autres : ce que ça nous fait à l'intérieur se voit à l'extérieur.

La pratique de la méditation en Seonmudo est simple mais ambitieuse. C'est un long chemin intérieur d'exploration de notre conscience afin de lâcher prise et progresser, grâce au samādhi, vers la sérénité.